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Cône de l'apprentissage

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Le Cône de l’appeentissage : Une Odyssée Pédagogique “Dis-moi et je l’oublierai ; enseignez-moi et je me souviendrai ; implique-moi et j’apprendrai.” - Benjamin Franklin. Cette maxime intemporelle résonne avec la puissance du Cône de l’Expérience d’Edgar Dale, un voyage à travers les strates de la connaissance où chaque palier est une étape vers l’illumination intellectuelle ✨ Dans les années 70, ce cône s’est étoffé, se bifurquant en deux voies distinctes : le Passif, où l’on reçoit, et l’Actif, où l’on participe. Trois langues maternelles de la mémorisation, identifiées par Antoine de la Garanderie, nous guident : auditive, visuelle, et kinesthésique. Le cours magistral 🗣️ notre premier palier, est souvent le moins efficace, car il favorise l’audition 👂🏻 au détriment des autres sens. Pourtant, en lisant, nous activons notre esprit, préparant le terrain pour de nouvelles connaissances. L’audiovisuel 👀 vient ensuite, combinant vue et ouïe pour une rétention accrue. Mais c’est dans l’action que le savoir prend vie. La démonstration, la discussion, la pratique - ces méthodes actives nous engagent pleinement, nous permettant de comprendre et de retenir sur le long terme 🧠 Et à la base de ce cône, l’acte d’enseigner aux autres. C’est là que la magie opère 🪄où l’enseignant, en partageant son savoir, solidifie sa propre compréhension et rétention. Le Cône de l’apprentissage d’Edgar Dale n’est pas qu’une simple pyramide de méthodes pédagogiques ; c’est une cartographie de notre parcours cognitif, un guide vers une compréhension plus profonde et une mémorisation durable. #apprentissage #formation #enseignement

Le débunk

❌ TOUT est FAUX dans ce post : la "pyramide de l'apprentissage" et la "citation" de Benjamin Franklin ! 1️⃣ Ce n’est pas le cône de DALE ni l’étude de DALE. Edgard Dale propose effectivement « The cone of experience » (1946, page 47) comme un modèle théorique pour les médias audiovisuels. Il s’agissait de mettre symboliquement en ordre les expériences, de la plus abstraite à la plus concrète. Dale met en garde ses lecteurs sur le fait que la classification qu’il propose ne doit pas être considérée comme un ordre de rang ou une hiérarchie. Pour résumer, le cône de Dale ne parlait pas d'apprentissage et ne mentionnait pas de rapport de hiérarchie entre les différents éléments. Ce modèle est confondu avec le Remembering Cône (le fameux cône, devenu une pyramide, sur l’image) 2️⃣ A partir du cône originel de 1946, différentes versions apparaissent avec des origines très douteuses. Nous passons d’une classification de l’information en fonction de son abstraction à un classement pédagogique en fonction de la rétention en mémoire. Puis, le cône évolue avec le temps, on y voit apparaitre des pourcentages, d’une pyramide à l’autre, les % varient d’ailleurs. ℹ️ Les données fournies sont, de plus, absurdes : - De quoi parle-t-on ? - Quel type de rétention ? - Quid des aspects motivationnels ? - Comment est évalué le % de rappel ? - De quelles matières parle-t-on ? - Est-ce indépendant du niveau de l’apprenant, de son expertise ? ➡️ Bref, aucune recherche empirique ni données scientifiques n'appuient ce cône. On le trouve généralement seulement dans les articles de vulgarisation ou dans des livres destinés au grand public. 📰 Molenda (2003) indique que la soi-disant preuve empirique du « cône de mémoire » semble avoir été fabriquée par des formateurs de l'industrie pétrolière ⛽️ dans les années 1960. Concernant la "citation" de Benjamin Franklin, cette phrase "inspirante" est beaucoup plus ancienne (désolé pour les nombreuses guillemets...). Une déclaration en plusieurs parties sur les stratégies d'apprentissage efficaces est apparue dans un recueil d'anciens écrits chinois attribués à Xunzi (Xun Kuang), un philosophe confucéen. La traduction d’un de ces écrits donne « Ne pas l'avoir appris n'est pas aussi bon que l'avoir appris ; l'avoir appris n'est pas aussi bon que l'avoir vu réalisé ; l'avoir vu n'est pas aussi bon que le comprendre ; le comprendre n'est pas aussi bon que le faire. » « l’», ici, faisait référence au mode de vie propre à Confucius mais, après traduction en anglais et un résumé fait par le U.S. Department of Health Education and Welfare en 1953, cela devient : « “If I hear it, I forget. If I see it, I remember. If I do it, I know.” Après plusieurs années de modifications, Benjamin Franklin a été crédité à tort de cette formule dès les années 80. Puis en 1999, l'épigraphe d'un article paru dans un journal d'Eau Claire (Wisconsin) attribua cette phrase à Franklin. Source : https://quoteinvestigator.com/2019/02/27/tell/

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