Environnement et écologie

Nutriscore fast fashion

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😕 Trouvez-vous ça normal ? Qu’un pull Saint James en laine, made in France, écope d’un E, tandis qu’un pull synthétique Shein, made in China se voit glorifier d’un A ? La traduction de la méthodologie PEF en ABCDE pourrait donner de tels résultats. Je pense qu’on peut aisément s’accorder sur le fait que NON, ce n’est pas normal. Comme l’a récemment souligné Marguerite Dorangeon, CEO de Clear Fashion, et dont je soutiens les propos. La méthodologie PEF favorisant le rendement ou le poids des vêtements, et défavorisant les procédés organiques (et donc les matières naturelles). Une aberration écologique portée par le lobby de la Fast Fashion. Mais la bonne nouvelle dans tout ça ? Une première marche a été franchie, le 14 mars dernier, avec l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi contre l’ultra fast-fashion. Bravo Christophe Béchu Pour réduire enfin l’impact environnemental de l’industrie textile. Loi qui comporte 3 volets : - une définition des seuils pour qualifier les pratiques de “mode éphémère” - un bonus-malus pour les produits identifiés de mode éphémère - une interdiction de publicité pour les acteurs de l’ultra fast-fashion Il reste du chemin à parcourir, mais c’est un premier pas essentiel pour aligner l'industrie textile sur des pratiques plus vertueuses. Les défis sont colossaux mais pas insurmontables, à condition de s'unir et d'agir ensemble. On ne peut d’ailleurs que se réjouir de la récente annulation du pop-up store Shein à Nice. 🤑 Une mesure qui recueille l’approbation de tous ceux qui croient (et nous sommes bien heureusement nombreux !), en la nécessité d’une mode responsable et durable. Continuons ainsi ! N'hésitez pas à repartager pour que les choses changent.

Le débunk

❌ Quelques confusions dans ce post. La méthodologie PEF (Product Environmental Footprint) repose sur l'Analyse de Cycle de Vie. Elle n’est pas destinée à favoriser le rendement mais à évaluer le poids environnemental via 16 indicateurs d’impact. https://vu.fr/QuMV Quant à l’affichage, le Ministère de la transition écologique en partenariat avec l’Ademe, lance l’Ecobalyse, afin de calculer l’impact environnemental des vêtements, en complément du PEF. La note ne sera pas en format ABCDE, mais ira de 0 à l’infini. https://vu.fr/pWJsl https://vu.fr/YNksY Ainsi, on n'a pas réussi à reproduire le cas où un vêtement français en laine serait moins bien noté qu'un chinois en acrylique. En effet, un t-shirt venu d’Asie, en polyester, qui aura parcouru 8 200 km en avion, et avec un coefficient de durabilité faible, obtiendra une note de 1 252. Un même t-shirt, fabriqué au Pakistan, qui aura parcouru 20 000 km en bateau avec un meilleur indice de durabilité, bénéficiera d’une note de 893 points. Tandis qu’un t-shirt fabriqué en FR, en coton bio, sera noté 383. https://cvc.li/xJLOL Enfin, attention ! La loi visant à encadrer la fast fashion n’est pas encore définitivement adoptée et doit encore être examinée par le Sénat...

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