Agriculture et agroalimentaire
terres agricoles ukrainiennes
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Les géants occidentaux de l'agro-industrie et l'Ukraine
En ce qui concerne l'Ukraine, une partie considérable des volumes exportés de céréales proviennent des terres agricoles appartenant non pas aux ukrainiens, mais... bien à des géants occidentaux de l'agro-industrie. En mars 2020, sous l'influence des lobbies occidentaux auprès du FMI, l'Ukraine a adopté la loi autorisant à racheter les terres agricoles par des entreprises étrangères, ce qui était interdit auparavant. Ceci était la condition du FMI - l'organisation contrôlée par les « atlantistes » - pour que l'Ukraine accède à la nouvelle ligne de crédit du Fond.
Depuis ce méfait désastreux accompli par les élites politiques actuelles ukrainiennes contre les intérêts nationaux de l'Ukraine, seulement en 3 ans suivant son adoption, près de 40% des terres cultivables du pays sont devenues la propriété d'acteurs économiques étrangers.
La prise de contrôle de l'agriculture ukrainienne, principalement par des puissances occidentales, était d'autant plus facile, que si les prix à l'achat d'un hectare de terre arable en Union Européenne varie en moyenne de 4 à 70.000 USD, le même hectare en Ukraine leur revenait seulement à 1-2.500 dollars, en sachant que la qualité générale de la terre cultivable ukrainienne est sensiblement meilleure que celle européenne.
Aujourd'hui, plus de 52% des terres cultivables ukrainiennes, soit 17 millions d'hectares, appartiennent seulement à 3 entreprises : les américains Cargill et DuPont et l'allemand Bayer (dont les terres en Ukraine ont été acquises par l'américain Monsanto, société acquise, ensuite, par l'allemand). Et ils ne sont pas les seuls nouveaux propriétaires étrangers heureux des sols ukrainiens : toute une série d'autres géants de second rang sont également présents dans le pays. La classe politique actuellement installée à Kiev a fait le nécessaire pour qu'à moyen/long terme la quasi-intégralité des terres arables du pays n'appartiennent plus aux ukrainiens.
Durant les premiers mois de la guerre en Ukraine, les élites politiques de l'Occident collectif ont fait le nécessaire pour créer des couloirs « humanitaires », dont celui sous « l'accord céréalier de la mer Noire », pour faire sortir les « marchandises » bloquées et appartenant à leurs grands compatriotes qui, par la suite, ont disposé de leurs biens de la manière détaillée précédemment. Il n'est donc nullement étonnant de constater que les exportations des denrées alimentaires exécutées par le pouvoir ukrainien se réalisent sur un fond qui peut laisser perplexe qu'un spectateur ignorant : la probabilité très élevée que l'Ukraine elle-même connaîtra une pénurie alimentaire déjà d'ici la fin de l'année en cours.
https://lnkd.in/eKUBv4_g.
Le débunk
Depuis juillet 2021, s'il est possible d'acheter des terres arables, c'est uniquement entre résidents de l'Ukraine (https://lc.cx/xe1Z2N).
A partir du 1er janvier 2024, les entreprises étrangères auraient pu acheter "ouvertement" des terres, mais uniquement après un référendum national (https://lc.cx/Hntmnq).
Or, on n’a pas trouvé de trace de référendum depuis cet article de 2021. On peut supposer, tristement, que l’Ukraine a des sujets plus importants à traiter.
Il reste bien sûr possible aux grandes entreprises d'utiliser des prête-noms et des sociétés-écrans, néanmoins nous n'avons pas trouvé trace d'un achat de l'une des trois sociétés que vous citez : si Cargill détenait bien 5% du premier producteur ukrainien en 2014 (https://lc.cx/iuDH6d), on ne peut pas dire que c’est une partie “considérable”.
Quant à Dupont, on a bien trouvé qu’ils avaient ouvert des usines en Ukraine (https://lc.cx/sXuCEg), mais rien sur la possession de terre.
Au-delà des soupçons, auriez-vous des sources issues de sites sérieux permettant de corroborer vos dires ?
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