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L'histoire incroyable d'un petit Marocain adopté par la Légion Etrangère.
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L'histoire incroyable d'un petit marocain-musulman d'une dizaine d'année né à Fez en1902, mort Paris en1989, enfant abandonné il est découvert par un détachement de la Légion au Maroc commandé par le lieutenant Eck en 1910.
On pourrait conter cette histoire comme un conte de Fée…
Il était une fois au Maroc, il y à de cela bien des lustres un tout jeune Marocain, qui abandonné par les siens, allait chercher pitance à l'ordinaire de la compagnie de la Légion Etrangère qui tenait garnison près de là.
Il n'était pas le seul de son espèce, et la troupe jacassant de ces Yaouleds affamés, si elle faisait la joie du caporal d'ordinaire, n'était pas di gout du capitaine qui avait fini par interdire ces distributions que ne prescrivait aucun règlement.
Mais, allez résister au regard angélique d'un gamin d'à peine dix ans qui vous tend la main, quand on est Légionnaire et que l'on à bon cœur ! Alors, le caporal, en cachette, continuait alimenter sa troupe de jeunes loups affamés.
Et puis, un jour, la compagnie parti vers le sud, le chef en était un jeune capitaine du nom de Rollet, dont le nom allait quelques années plus tard devenir légendaire auprès de tous les Légionnaires de France, mais qui passait déjà pour ne pas être particulièrement commode.
Après deux longues étapes harassantes, la compagnie montait un soir les murettes du coté de Midelt, quand on vit arrivé le petit Marocain, épuisé qui, malgré la chaleur, la distance, les dangers, avait suivit la colonne.
Le lendemain soir, il était encore présent au rendez-vous, ainsi que les soirs suivants.
Son courage et son attachement touchèrent le cœur d'un lieutenant ( le lieutenant Eck ) qui décidât que son peloton l'adopterait, mais encore fallait-il que le capitaine Rollet soit d'accord!
Alors le lieutenant usa du stratagème suivant dont toutes la compagnie se fit complice; il fit confectionner une tenue de Légionnaire au petit Aïssa, lui fit faire l'école du soldat sans arme, marcher au pas, saluer, se tenir droit, puis celui du soldat en arme, ordre serré, présenter armes, etc.Quand il fut enfin prêt, bien sanglé dans sa petite tenue neuve et bien mise, il fut amené au rapport , où le lieutenant annonça au capitaine Rollet qu'il allait lui présenter le légionnaire le plus jeune de la compagnie.
Mais sans jeter un regard au jeune Aïssa, le capitaine lui répondit: " Mais je le connais, il s'agit du Schultz qui à tout juste dix-sept ans ".
- " Non mon capitaine, c'est le Légionnaire Aïssa qui n'en à pas dix! "
Le regard bleu acier du père Rollet se fixa sur le gosse qui le saluait de manière réglementaire, raidit dans son uniforme tout neuf.
Un silence qui en disait long sur l'anxiété des Légionnaire tomba sur la compagnie rassemblée dehors…
- " D'accord, dit Rollet, on le garde et je m'en occuperait ".
Et c'est ainsi, que le petit Aïssa compta presque officiellement à l'effectif de la compagnie.
Le temps passa.
Le débunk
En complément sur le capitaine Bernard Aïssa dont l'histoire est authentique :
- vous pouvez trouver sur ce lien une citation de ce légionnaire pour son comportement héroïque le 24 août 1944 (après avoir été résistant dès 1940) : http://www.museedelaresistanceenligne.org/album.php?album=889&photo=5871&popin=true
- son nom figure dans les histoires de l'histoire de la Légion d'Emilio Condado Madera (p. 167) : https://bit.ly/3nWM9gt
- et visiblement il aura tenu un restaurant dans le 14ème arrondissement de Paris : "A Paris, les Colonels de Ganay et Jouin ont passé en leur compagnie une inoubliable soirée autour d'un délicieux couscous au restaurant de notre vieil ami le capitaine Aïssa Bernard (83, avenue Denfert-Rochereau. Tél.: ODE 99.86. Un des rares endroits de Paris où on peut manger de vrais plats marocains)
https://lakoumia.fr/images/bulletins/LA%20KOUMIA%20numero%2027.pdf (le document date de 1964)
Tiephen Morere 😂
En plus c'était une histoire intéressante à lire et j'étais bien content de mes petites recherches en complément... merci Jean-marc Pasquier pour ce partage !
(mon seul regret c'est que le restaurant à Denfert-Rochereau ne semble plus exister... j'aurai été content de pouvoir tagguer l'établissement...
... néanmoins La Contre-Allée, vous êtes à la même adresse... J'imagine que vous occupez peut-être le même local commercial que le restaurant où a travaillé (ou qu'a géré) Bernard Aïssa le légionnaire dont l'article parle ? Avez-vous éventuellement des détails sur l'histoire du lieu que vous occupez ?
On sait jamais ^^
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