Culture et histoire
Comment Simon Abelansky, survivant des camps, a découvert que ses parents avaient été déportés
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"Je suis rentré à la maison, il n'y avait personne. Plus de meubles, plus rien. Seulement un trou au plafond. J'ai compris que mes parents n'étaient plus là. J'ai attendu des semaines, des mois, je savais qu'ils ne reviendraient plus. On m'a dit qu'ils avaient été arrêtés dans la région des Ardennes et déportés. J'ai compris tout de suite. C'était terrible. Je me souviens d'une photo de ma mère clouée au mur. Elle avait un sourire éternel, qui ne répondait plus, plus d'écho, plus rien."
Témoignage du parisien Simon Abelansky, survivant du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau, déporté en février 1942. Ni ses parents ni son frère ainé, ni ses sœurs, Sonia, Esther et Frida ne sont revenus. Tous assassinés parce que juifs.
A nous le souvenir, à eux l'immortalité !
Devoir de memoire 🇨🇵 🇨🇵 🇨🇵
https://lnkd.in/eB-kvNPd

Le débunk
⚠️ L’histoire est vraie, mais les mots ont été transformés.
Le texte de ce post ne reprend pas les paroles exactes de Simon Abelansky.
Par ailleurs, la source indiquée dans le post renvoie vers la page Facebook Carnets de guerre 1914-1954 mais pas vers le post, qui est celui-là :
https://cvc.li/SLtlQ
Il ne s’agit ici que d’un extrait de son histoire où on apprend entre autre qu’il avait été forcé de construire un four crématoire à Auschwitz.
Cette interview, réalisée le 15/11/1996 à Pantin, par Laurence Garfield, est conservée par la Fondation de la Shoah, dont est tirée la photo du post.
https://cvc.li/viCfQ
Dans ce texte, le “trou au plafond” est en réalité l’impact d’une balle. Le passage concernant son oncle réfugié au Brésil, ainsi que ceux sur le reste de ses frères et sœurs, sont omis. Enfin, la métaphore de la photo de sa mère « clouée » au mur est fortement atténuée en passant sous silence la référence au Christ. Pour la petite histoire, Simon se considère comme un juif « assimilé » .
Nous mettons le transcript en 2e commentaire
Il existe aujourd’hui des outils de retranscripion des paroles sans les déformer, comme Whisper AI.
Alors pourquoi produire ici un récit approximatif et sensationnaliste ?
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Voici ce qu'a dit précisément Simon Abelansky :
« Je suis rentré à la maison, il n'y avait personne, plus de meubles, plus rien. J'avais vu une balle au plafond, un trou de balles, comme on dit. Et j'ai compris que mes parents n'étaient plus là. J'ai attendu des semaines, des mois, je savais qu'ils ne reviendraient plus. On m'a dit qu'ils avaient été arrêtés dans la région des Ardennes et déportés. Ça, j'ai compris tout de suite. Comment? Ma mère, mes 2 sœurs, sauf mes 3 frères qui étaient donc cachés dans la Sarthe, qui sont encore là. Mon frère Georges avait donc été également déporté avec mes 2 sœurs, ma mère, mon oncle David, mon oncle Jacques était au Brésil. Il est revenu plus tard après la guerre. C'était terrible. Il y avait une photo, je me souviens, il y avait encore une photo qui était clouée au mur. C'était ma mère. J'avais une impression que c'était une photo clouée comme le Christ sur sa croix. C'est un sourire, un sourire éternel qui répondait, il n'y a plus d'écho, il n'y a plus rien. »
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