Le SAMU n'a pas voulu secourir cette femme battue

Elle a appelé 9 fois à l’aide. Et 9 fois, on l’a laissée mourir. 43 ans. Deux enfants. Martigues. Elle s’appelait Slyvia. Son compagnon l’a frappée. Des coups dans la tête, dans le ventre. Il l’a laissée au sol, ensanglantée. Alors elle a fait ce qu’on nous apprend à faire depuis toujours : Elle a appelé les secours. Deux fois. Trois fois. Neuf fois. On lui a répondu : “Vous n’avez qu’à prendre un taxi.” “Allez voir un psychiatre.” “Il va falloir arrêter d’appeler.” Mais comment on peut dire ça à une femme qui agonise. Le ventre éclaté, seule au milieu de la nuit ? Le lendemain matin, sa voisine l’a retrouvée morte. Une hémorragie interne. Une phrase de trop. Un geste de moins. Chaque année, en France, plus de 120 femmes sont tuées sous les coups de leur compagnon. Une tous les trois jours. Et à chaque fois, on dit plus jamais ça. Et à chaque fois, ça recommence. Le pire dans cette histoire, ce n’est pas la mort. C’est l’indifférence. Elle n’est pas morte parce qu’elle n’a pas demandé de l’aide. Elle est morte parce que personne n’a écouté.