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Comment le cerveau digère les traumas

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💔 Échec, deuil, rupture, ... Pourquoi "tout finit par passer" dans le cerveau humain ? Cette idée repose en grande partie sur un ensemble de mécanismes neuronaux et neurochimiques qui orchestrent la plasticité cérébrale, l'extinction émotionnelle, et la régulation homéostatique des émotions. Explications : 1️⃣ La plasticité cérébrale (ou neuroplasticité) Le cerveau humain est vivant, malléable, et adaptatif. Quand on vit un événement — bon ou mauvais —, il laisse une trace neuronale (une "empreinte mnésique"). Mais avec le temps, cette empreinte est soit renforcée si on la réactive souvent (rumination, obsession), soit éteinte si elle n’est plus régulièrement ravivée. C'est l'extinction neuronale : les circuits qui ne sont plus activés s’atrophient progressivement par un mécanisme de pruning (élagage synaptique). ✅ Résultat : même les souvenirs très douloureux deviennent progressivement "neutres" émotionnellement car les connexions neuronales se délitent si elles ne sont pas entretenues. 2️⃣ L'extinction émotionnelle Lorsqu’une émotion intense surgit, elle active principalement l’amygdale (déclenchement émotionnel), et le cortex préfrontal (régulation émotionnelle). Avec le temps, sans rappel actif de l'événement douloureux, et si le traumatisme n'est pas trop violent, le cortex préfrontal médian inhibe progressivement l’activité de l’amygdale. C’est ce qu'on appelle le processus d'extinction émotionnelle : le souvenir reste, l'intensité émotionnelle associée s'efface. ✅ Résultat : "On se souvient, mais on ne souffre plus autant." 3️⃣ L’homéostasie émotionnelle Notre cerveau tend naturellement vers un état d’équilibre émotionnel (homéostasie). Après un choc ou un bouleversement, une série de mécanismes chimiques internes tente de restaurer l'équilibre : libération de sérotonine (stabilisation de l’humeur), modulation dopaminergique (récompense du fait de "tenir le coup"), intervention des endorphines (effet antalgique naturel). ✅ Résultat : Le cerveau, laissé à lui-même, "répare" la blessure émotionnelle pour éviter un état chronique de souffrance, car ce serait sinon métaboliquement trop coûteux. 4️⃣ Le rôle du temps et du sommeil Deux éléments sont très souvent oubliés : le sommeil joue un rôle fondamental dans la consolidation des souvenirs dénués d'émotions négatives (par exemple via la phase REM – sommeil paradoxal); et le passage du temps, combiné aux cycles naturels veille-sommeil, agit comme un processus de "détoxification émotionnelle". ✅ Résultat : chaque nuit, ton cerveau "nettoie" un peu plus l'intensité de ce que tu ressens. 5️⃣ Facteur évolutif : la survie cognitive Si l’on restait prisonnier éternellement de la douleur/du chagrin, notre capacité de survie serait compromise. La capacité à "laisser passer" les événements douloureux a donc été sélectionnée par l’évolution.Elle est intégrée dans nos circuits de base (striatum, hippocampe, amygdale). ✅ C’est un impératif évolutif pour survivre. 🖋️ Faouzi KHELIL
Image: Comment le cerveau digère les traumas

Le débunk

1. Plasticité cérébrale (neuroplasticité) ✅ Exact. Le cerveau est plastique, il peut réorganiser ses circuits en réponse à l'expérience. Si la plasticité décline avec l’âge, l'activité cognitive, l’apprentissage, l’exercice physique peuvent la préserver. Si un souvenir douloureux n’est plus rappelé régulièrement, ses connexions synaptiques peuvent s'affaiblir. Ce processus est soutenu par des études en neurosciences, notamment sur l’amygdale, l’hippocampe et le cortex préfrontal. https://urlr.me/spMGN5 https://urlr.me/4t2N5E https://urlr.me/79mZMe 2. Extinction émotionnelle ✅ Exact. L'amygdale est le centre de traitement des émotions négatives (peur, chagrin), tandis que le cortex préfrontal médian peut inhiber cette activité au fil du temps. Ce processus est documenté dans les thérapies comportementales. https://urlr.me/Em3tRS https://urlr.me/SxRG2W 3. Homéostasie émotionnelle ✅ Exact. Le cerveau essaie en permanence de stabiliser l'humeur après un choc émotionnel : Sérotonine (stabilisation), dopamine (récompense, motivation) et endorphines (effet analgésique) sont impliquées. Ce mécanisme est vital pour éviter l'épuisement émotionnel ou les états chroniques comme la dépression. https://urlr.me/msBbhq https://urlr.me/B76xeV

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