Le devoir moral envers les aînés se perd

L’abandon silencieux des aînés : un phénomène de société en pleine banalisation. Le message partagé dans le post ci-joint, attribué à un vieil homme de 89 ans – quelle qu’en soit l’origine ou l’authenticité, que je ne peux confirmer – m’a profondément touché. Car au-delà du visage ou de l’auteur, c’est la vérité du message qui résonne : un cri du cœur, à la fois bouleversant et alarmant, que des millions de personnes âgées en France ou ailleurs, blessées par la solitude et l’abandon, pourraient faire entendre elles aussi. Parents aimants, enfants absents. Dans des maisons de retraite ou des appartements silencieux, des pères et mères attendent. Un appel, une visite, un signe. Souvent en vain. Trop souvent, des parents attendent en silence, espérant un signe de leurs enfants. Pour beaucoup parmi les générations récentes, oublier ses parents est devenu une dérive ordinaire. Ce détachement n’est pas une fatalité, mais le reflet d’un glissement de nos repères familiaux. Un silence inquiétant s’installe : celui d’un abandon discret mais grandissant. Des parents relégués, oubliés, malgré l’amour qu’ils ont donné. Ils demandent peu : un mot, une présence. Mais aujourd’hui, cela semble trop demander. Les familles recomposées, les séparations précoces brouillent les repères affectifs. Élevés par des figures de substitution, certains enfants apprennent à ne plus trop s’attacher. À l’âge adulte, ils s’éloignent sans même s’en rendre compte. Le respect se perd, la tendresse se fait rare. Notre société valorise la jeunesse, la rapidité, la performance. La vieillesse devient une contrainte. Être présent pour ses proches devient une option. Et demain ? Quand les soignants seront remplacés par des humanoïdes, quand les visites seront virtuelles… La prise en charge existera peut-être encore, mais l’amour pour ses aînés, lui, risque de disparaître. Il est urgent de sensibiliser et d’éduquer la jeunesse, ainsi que les générations à venir, à leur responsabilité et à leur devoir moral envers leurs aînés. Car si rien ne change, ce seront peut-être ces mêmes enfants qui, demain, connaîtront à leur tour cette attente silencieuse, face à l’éloignement de leurs propres enfants, dans les conditions bien pire! L’amour ne se délègue pas. Il se vit. Il se prouve par la constance de l’attention, de l’affection et de la présence. 🙏🙏🙏