Culture et histoire
Poutine n'a rien inventé... Vlad l'Empaleur avait exactement la même stratégie il y a 600 ans
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Au XVe siècle, Vlad III Basarab, surnommé l'Empaleur, naviguait dans un paysage politique complexe entre empires chrétiens et musulmans. Vladimir Poutine manœuvre aujourd'hui entre l'Occident et sa vision du monde. Ces deux dirigeants, séparés par plus de cinq siècles, partagent des stratégies politiques similaires. Elles sont visibles dans la gestion des cessez-le-feu par Poutine en Ukraine.
Vlad III, détenu comme otage à la cour ottomane durant sa jeunesse, a développé une compréhension approfondie de ses adversaires, qu'il utiliserait plus tard à son avantage. Cette expérience ressemble au passé de Poutine au sein du KGB. Il a appris l'art de l'intelligence, de la manipulation et de la stratégie. Ces formations ont doté les deux hommes d'une capacité à manœuvrer stratégiquement. Ils utilisant la diplomatie quand nécessaire et la force quand opportun.
En 1448, Vlad profita de l'absence de son rival Vladislav. Il s'empara brièvement du trône de Valachie avec l'aide de cavaliers turcs. Il démontra sa volonté d'utiliser des alliances temporaires pour atteindre ses objectifs. Poutine n’utilise pas le cessez-le-feu en Ukraine comme une étape vers la paix. C’est une opportunités de réorganisation et de renforcement tactique. Les accords de Minsk et les diverses trêves ont servi d'outils stratégiques plutôt que de véritables recherches de résolution pacifique.
Le contexte géopolitique de la Valachie du XVe siècle, située entre les empires ottoman et hongrois, évoque la position de l'Ukraine moderne entre la Russie et l'OTAN. Vlad manipulait ces tensions à son avantage. Poutine exploite la position géostratégique de l'Ukraine pour affirmer l'influence russe et contrer l'expansion occidentale. Les deux dirigeants comprennent l'importance cruciale du contrôle des zones tampons entre puissances rivales.
La dynastie des Basarab, dont était issu Vlad, luttait contre la famille rivale des Dănești pour le contrôle de la Valachie. Ce conflit dynastique rappelle la vision de Poutine d'un monde russe réunifié, où l'Ukraine fait partie intégrante d'un héritage historique et culturel que la Russie revendique comme sien.
La capacité de Vlad à alterner entre résistance féroce aux Ottomans et accommodation stratégique trouve un écho dans les tactiques de Poutine. Elle oscille entre agression militaire et ouvertures diplomatiques. Poutine s’appuie sur des moments stratégiquement avantageux Ils rappellent comment Vlad savait quand combattre et quand négocier pour maximiser son pouvoir et sa survie politique.
Ce parallèle historique révèle que les stratégies de manipulation des périodes de paix pour consolider le pouvoir transcendent les époques. Comme Vlad l'Empaleur avant lui, Vladimir Poutine démontre une maîtrise de l'art de transformer les trêves apparentes en avantages stratégiques durables. Il rappelle que l'histoire politique offre souvent des modèles récurrents de comportement dans les relations internationales.

Le débunk
🤔 Faire un parallèle entre les deux « Vlad » peut sembler intéressant, mais les affirmations sur leur statégie sont plus que discutables.
👉 Vlad Tepes, prince de Valachie, régnait sur un territoire modeste et était connu pour son caractère impitoyable et sa cruauté extrême.
Fils de Vlad II Dracul (le Dragon), Vlad l’Empaleur, n'était pas tant un diplomate qu'un opportuniste, profitant notamment de la chute de Constantinople pour reprendre son trône.
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Cette ambition lui valut trahisons et combats incessants contre des ennemis de tous horizons afin de préserver son pouvoir.
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Capturé à l'âge de 10 ans par un sultan ottoman, Vlad reçut une éducation scientifique, philosophique et militaire. Pendant ce temps, son père fut assassiné et son frère aîné exécuté de manière atroce.
Libéré des Ottomans, Vlad entama un règne de terreur :
• Il invita des centaines de nobles locaux alliés aux Ottomans à un banquet, avant de les faire poignarder et empaler.
• Lors d'une autre rencontre, il cloua les chapeaux de diplomates ottomans sur leur crâne, sous prétexte qu’ils avaient refusé de les ôter devant lui.
• On lui attribue la mort de plus de 80 000 personnes, dont 20 000 empalées.
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👉 Quant à Poutine, il dirige une superpuissance nucléaire moderne et mène une politique expansionniste bien au-delà de ses frontières.
Contrairement à Vlad, il n’a jamais été otage, mais a suivi une formation en renseignement et en manipulation stratégique. Sa gouvernance repose plus sur la propagande et l’élimination de toute opposition en sous-main.
Pour ce qui est du cessez-le-feu en Ukraine, on l’attend toujours : Poutine a toujours été clair sur le fait que les hostilités ne cesseront que lorsque les négociations aboutiront à un accord correspondant aux intérêts de la Fédération de Russie.
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