Agriculture et agroalimentaire

Du mercure dans le thon

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Toutes les conserves de thon analysées en Europe contiennent du mercure, avec plus de 57 % dépassant la limite maximale autorisée pour les poissons. 🐟 La boîte de thon de la marque Petit Navire, achetée à Paris, a révélé un taux record de 3,9 mg/kg, soit 13 fois supérieur à la norme la plus restrictive de 0,3 mg/kg. Le méthylmercure, forme toxique du mercure, est dangereux pour le système nerveux, en particulier pour les fœtus et les jeunes enfants. ⚠️ Son ingestion, même à faibles doses, peut entraîner des troubles comportementaux et des retards de développement. 🧠 Les ONG demandent une révision des normes, notamment l'alignement des seuils de mercure du thon sur ceux des autres poissons (0,3 mg/kg) et l'interdiction immédiate des produits dépassant ce seuil. Bloom et Foodwatch recommandent de retirer le thon des crèches, hôpitaux et autres établissements accueillant des populations vulnérables pour protéger la santé publique. 🏥 #science #sante #medical #actu #scandale #polemique #france #europe
Image: Du mercure dans le thon

Le débunk

❌ Faux. L'étude des ONG Bloom et Foodwatch (qu'il aurait été de bon ‘thon’ de citer) dit bien que 57% des boîtes de thon dépassent 0,3 mg de mercure/kg (https://bit.ly/40zaiNF), mais aussi que : 🟦 la norme pour le thon est de 1 mg par kg de poisson frais, ce qui peut se traduire par 2,7 mg par kg de thon en boîte ; 🟦 seules 10% des boîtes dépassent 1 mg/kg ; 🟦 une seule boîte dépasse 2,7 mg/kg. La question de la dose nocive est complexe. L’ANSES (https://bit.ly/3ApPQ7d) n’évoque de danger qu’à "haute dose" et recommande de consommer du poisson d'espèces variées, et de limiter le thon et les autres prédateurs pour les enfants et les femmes enceintes et allaitantes. Il est vrai que Bloom et Foodwatch demandent que les seuils soient abaissés et le thon supprimé des cantines, crèches, hôpitaux, etc. L’objectivité de l’étude Bloom/Foodwatch est discutable, mais c’est trop long à commenter ici. Il reste que, suivant une étude de Santé Publique France (https://bit.ly/4fyUC0T), une fraction de la population dépasse les seuils de risques : de 2,4 % à 7,6 % chez les enfants, suivant le seuil retenu. C’est trop, mais la complexité du débat devrait inciter à faire l’effort de comprendre, pas à hurler au loup sans nuance !

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