La France a payé pour se faire espionner

La France a payé des millions de dollars pour se faire espionner pendant près de 50 ans... Vous lisez bien, n'essuyez pas vos lunettes, c'est inutile. Ce sont des milliers de documents classés secret qui ont été lisibles par la CIA et les services de renseignement allemands. La CIA elle-même a qualifié l'opération de coup du siècle ! Rien que ça. -- Tout commence avec Boris Hagelin, un ingénieur suédois qui fonde la société CryptoAG après la Seconde Guerre mondiale. CryptoAG devient rapidement un outil stratégique pour les États-Unis. La CIA, la NSA et Hagelin s'arrangent pour piéger les machines à chiffrer et installer la société en Suisse, permettant ainsi de paraître neutre aux yeux des nations, tout en déchiffrant sournoisement les communications des pays utilisant ces équipements. L'OTAN, l'Union soviétique, l'Iran, le Vatican… La liste est longue, mais les USA avaient une vue sur toutes les communications à travers le monde pendant des décennies. Au fil des années, les États-Unis et leurs alliés allemands prennent le contrôle total de l'entreprise, cachant leur implication derrière des sociétés écran. La mort suspecte du fils de Hagelin, qui aurait pu dévoiler les secrets de l'entreprise, renforce la couverture de l'opération. L'opération CryptoAG, nommée opération "Rubicon", reste l'un des secrets les mieux gardés du renseignement, illustrant l'ampleur des manipulations d'information durant la guerre froide. Les employés de CryptoAG, bien payés et bénéficiant de nombreux avantages, étaient souvent dissuadés de creuser plus profondément malgré leurs doutes. En 1977, des failles de sécurité importantes découvertes par des employés entraînent la démission de certains. En 1992, la détention d'un employé de CryptoAG par l'Iran entraîne des rumeurs sur l'entreprise. En 1993, les Allemands vendent leurs parts dans l’entreprise aux Américains, craignant des répercussions politiques. Les Américains continueront d'exploiter la fraude jusqu'à ce que CryptoAG devienne obsolète avec les nouvelles technologies. La société est liquidée en 2017, seulement ! Cette affaire ne s'est pas arrêtée là : en mai 2021, le chef du renseignement suisse a démissionné en partie pour des raisons liées à CryptoAG. Voilà, c'est un parfait exemple de manipulation et de tromperie dans le domaine du renseignement. Pensez-vous que l'on trouvera des histoires similaires avec les algorithmes de chiffrement que nous utilisons actuellement ? Beaucoup de ces algorithmes ont ont été créé ou validé après modification par la NSA… — La cyber sécurité est intimement lié à la sécurité des états et des gouvernements. Des histoires et anecdotes sur ces sujets, il m’arrive d’en publier dans ma newsletter. Si ce genre d’histoire secrète t’intéresse, tu pourras les trouver en t’inscrivant juste ici => https://lnkd.in/eEHjv_4u