Appels à l'aide sur les étiquettes Shein

🆘 « J’ai besoin d’aide ». Les employé·es de Shein dissimulent des appels au secours dans les étiquettes de composition des vêtements. Cette vidéo date de 2022. À l’époque déjà, Shein était attaquée de commercialiser des produits fabriqués dans des usines où des hashtag#Ouïghours, minorité musulmane persécutée en Chine, sont exploités. Ces minorités ne sont pas les seules. Depuis, la croissance de la marque est stratosphérique. Pour proposer des vêtements à un prix aussi dérisoire tout en réalisant des milliards de bénéfices, Shein a besoin, entre autres : - D’exploiter sa main d’œuvre - D’utiliser des procédés de fabrications très bas de gamme, polluants à l’extrême. Les salaires sont réduits au minimum vital* (environ 1300€ en Chine), sauf que le personnel assure l’équivalent de deux emplois : 75 heures par semaine* devant une machine dans un sous-sol insalubre à respirer des produits toxiques. Pas de sécurité sur le lieu de travail, de couverture sociale, de syndicat, de simples pauses. L’organisme d’enquêtes Public Eye a réussi à visiter les usines secrètes de fournisseurs de Shein à Guangzhou : les conditions violent le code du travail national : « Les ouvriers et les machines sont parqués dans des immeubles inadaptés à l’industrie textile, et où les quelques sorties de secours sont bouchées par les fameux sacs portant le logo de la marque. » Une large partie du recrutement des employé·e·s Shein se fait via un outil digital de messagerie, Wechat, maxi-application chinoise sur laquelle la marque ferait circuler ses fiches de poste. Le système d’intérim entraîne une dilution du principe de responsabilité dans les ressources humaines. Le rapport de Public Eye et Amnesty International conclue : “Shein profite systématiquement du fait que ces travailleurs et travailleuses soient prêts à renoncer à un minimum de sécurité, de liberté et de qualité de vie, par manque d’alternatives”. Cautionner ce système, c’est faire perdre tout son sens à la seule notion d’humanité. ❓ Que faut-il de plus à celles et ceux qui réglementent, qu’il s’agisse de droits Humains ou des simples règles du commerce international ? ❓ Quel signal supplémentaire est nécessaire quand il est désormais acté par une étude récente du The Business of Fashion*** que l’empire est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre, pour la première fois devant Inditex, représentant le double de celles de Nike, du groupe H&M et de LVMH ? Plus d’informations dans notre série The Good Goods sur Shein, lien dans les commentaires. Crédits vidéo @monique2green sur hashtag#TikTok. hashtag#stopshein hashtag#stopultrafastfashion hashtag#shein hashtag#ultrafastfashion *Selon l’Asia Floor Wage Alliance **Public Eye et Amnesty International *** Shein: Fashion’s Biggest Polluter in Four Charts BOF